Chapitre IV · Chapitre V : le combat final
Quelques secondes après s’être placés dans le portail, les deux compagnons se retrouvèrent dans la dimension du nether. Le paysage qui se dévoila à leurs yeux était unicolore et peu accueillant. On avait l’impression qu’une boucherie s’était déroulée ici, tellement la couleur des blocs était rouge vif. L’espace où leur portail se trouvait était relativement restreint, puisqu’il se situait dans une grotte en profondeur.
Une sortie se situait sur la gauche.
– Allons-y, déclara Trois d’un ton assuré.
– Vous êtes sûr que c’est le bon chemin, demanda Thomas.
– Aucune idée mais je ne vois aucun autre chemin répondit-il.
Les deux hommes traversèrent un long tunnel qui les mena vers une autre grotte.
– On monte c’est bon signe, je propose de prendre le tunnel qui part sur la droite, dit Trois.
– Hum … répondit Thomas songeur.
Le tunnel menait directement à la surface, mais un portail en fer bloquait l’accès.
– Il va falloir creuser semble-il, grommela Trois.
Il prit sa pioche et commença à creuser un tunnel de deux blocs de hauteur, et un de large. Au bout d’une petite dizaine de minutes, le tunnel était fini.
– Pas très esthétique, mais efficace, dit Thomas pour détendre l’atmosphère.
Les deux compagnons se retrouvèrent à la surface. Aucune végétation n’était apparente, rien qu’un paysage de désolation. Sur la droite du tunnel, se trouvait leur destination, la forteresse de Garzok. Des cochons zombies patrouillaient autour du bâtiment. La tâche allait se révéler ardue.
– Comment allons-nous faire pour tuer Grazok sans être vu et en s’en sortant vivant, chuchota l’adolescent.
– J’ai pris une corde avant de partir, nous allons grimper par l’arrière de la forteresse pour passer inaperçu, lui répondit Trois.
Tout en restant cachés, Thomas et Trois approchèrent de l’arrière du bâtiment noir. De près la structure était encore plus impressionnante, faite entièrement de briques noires, elle faisait pâlir à vue d’œil n’importe quel aventurier assez hardi pour s’en approcher. À l’arrière les patrouilles se faisaient plus rares. Il faut dire que personne n’avait attaqué la bâtisse depuis bien longtemps. Trois lança rapidement sa corde, et la coinça d’un rapide coup de poignet à un balcon. Trois monta le premier suivit de près par Thomas.
– Plus aucun bruit maintenant, ordonna Trois.
L’intérieur était tout aussi sombre que l’extérieur, les couloirs n’étaient que très peu surveillés, puisque les cochons zombies se trouvaient actuellement à la caserne en bas dans la cour intérieure. Thomas et Trois étaient au dernier étage, au bout du couloir se trouvait la chambre du maître des ténèbres. Plus que quelques blocs et le combat final serait déclenché. Alors que Trois posait sa main sur la clenche de la porte, cinq cochons-zombies les repérèrent.
– Fonce c’est ton combat Thomas, je les retiens ne t’inquiète pas, lui dit Thomas.
– Oui, oui lui répondit fébrilement Thomas. Bonne chance.
Tandis que Trois se ruait sur les cochons zombies, Thomas actionna la clenche de la porte. Le stress était à son paroxysme. La porte s’ouvrit sur une chambre plongée dans les ténèbres. Lorsque Thomas fut entièrement rentré dans la chambre, toutes les torches s’allumèrent d’un coup.
– Alors c’est toi, celui qui viendra me vaincre, déclara une voix caverneuse.
Sur un balcon, un homme regardait l’immensité des lacs de lave. Il portait une cape noire comme la nuit sur son dos et sa tête semblait difforme. Lorsqu’il se retourna, Thomas ne put réprimer un hoquet de surprise et surtout d’effroi.
– Je viens pour vous défier, hurla à pleins poumons l’adolescent.
– Si tu y tiens tant que cela.
Garzok tira son épée de son fourreau. Thomas fit de même. Les deux hommes entamèrent leur danse de la mort. Le maître des ténèbres était largement plus fort que Thomas, mais l’adrénaline de ce dernier compensait son inexpérience. Chaque coup lancé par Thomas était paré par Garzok. Au fur et à mesure du combat, l’avantage passa chez Thomas puis chez son adversaire. Le combat semblait durer une éternité, le temps n’avait plus de prise sur les deux bretteurs, seule la mort pouvait les faire revenir à la réalité. Thomas se surpassait, il anticipait, attaquait et paraît toujours au bon moment. Garzok n’était pas en reste, mais sa vieillesse commençait à le rattraper. Une entaille à la jambe du maître des ténèbres acheva les dernières résistances de ce dernier. Après un dernier enchaînement, Thomas désarma son adversaire d’un coup de poignet. L’épée noire et rouge de Garzok, s’envola au loin et alla se ficher dans le mur. La pointe de l’épée en diamant de Thomas était maintenant sur la gorge du maître de la forteresse.
– Bravo, je savais que ce jour arriverait. Tu as gagné Thomas, et cela je le sais depuis ta naissance. J’ai tout essayé pour empêcher ma mort, et par conséquent la chute de mon empire ainsi que tout ce que j’avais entrepris. Achève-moi maintenant que l’on en finisse.
– Votre empire va s’effondrer, et vous n’exprimez ni un regret, ni même une insulte contre moi.
– Tout cela je le laisse aux faibles, déclara-il d’un ton sans appel.
La pointe de l’épée s’enfonça dans la gorge de Garzok. Un flot de sang noir, gicla sur les deux corps. Le maître des ténèbres expira un dernier soupir avant de succomber. Thomas se rappelant le but de sa venue, commença à chercher le dernier cristal. Il le trouva finalement dans une grande armoire. Lorsqu’il sortit pour rejoindre Trois, les murs étaient tapissés de sang, des membres et des organes de cochons zombies étaient répandus sur le sol, et dans cette boucherie, Trois se tenait encore debout, tel un roc au milieu de l’océan comme si de rien n’était. Quand il vit ressortir Thomas avec le cristal, un grand sourire illumina son visage.
– Je savais que tu réussirais, cria-t-il de joie en l’étreignant chaleureusement.
– Je ne sais pas comment cela est possible, j’étais comme possédé.
– Viens, ne traînons pas nous devons nous enfuir rapidement.
Effectivement, des cochons zombies couraient déjà dans leur direction en leur hurlant des insultes. Les deux hommes repartirent par l’endroit duquel ils étaient arrivés. Ils descendirent la corde puis coururent vers le tunnel qu’ils avaient creusé, et s’empressèrent de repasser le portail. Rien n’avait changé de l’autre côté du portail, la grotte était toujours dans le même état et le portail projetait toujours sa lumière violacée. Les deux aventuriers, remontèrent à la surface, là où ils avaient tué une vingtaine de monstres, retraversèrent la forêt et montèrent en selle. Après quelques heures de chevauchée intense, ils arrivèrent à l’endroit où Thomas s’était réveillé. Un maelstrom, se trouvait toujours au-dessus de son point d’apparition, avec les trois emplacements.
– Plaçons les trois cristaux, dit Trois.
– Que se passera-il, une fois qu’ils seront placés, demanda le jeune homme.
– Tu rentreras chez toi, et toutes les créatures néfastes de ce monde seront éradiquées à jamais.
– Alors plaçons-les au plus vite, avant qu’une nouvelle péripétie ne nous arrive, dit Thomas avec empressement.
Trois plaça les deux premiers cristaux sur leurs emplacements respectifs, et Thomas mit le dernier cristal dans son emplacement avec moult précautions. Un grand rayon surgit du maelstrom, dans toutes les dimensions du jeu un long cri d’agonie se fit entendre. Toutes les créatures des ténèbres tombèrent raides, mortes. Thomas lui, sentit toutes les particules de son corps se refroidir et ses oreilles se boucher comme s’il venait de plonger très profond sous l’eau.
– Thomas, sache que …
L’adolescent n’entendit jamais la fin de la phrase, il se retrouva projeté contre son siège de bureau et tomba à la renverse. Il était midi passé. Sa mère entrebâilla la porte.
– C’est à cette heure ci que tu te réveilles, et sur ta chaise de bureau en plus. Si ton père était là, ça ne se passerait pas ainsi. Et je suis sûr qu’il se retourne dans sa tombe en te voyant
Elle claqua la porte. Thomas essaya de retrouver ses esprits. Quel était donc ce rêve si réaliste. Mais était-ce vraiment un rêve. C’est à ce moment que Thomas remarqua un bout de papier dans sa poche. Il le déplia, et lut ce qui était inscrit dessus : “Sache que je suis fier de toi Thomas. Ton père qui t’aime.” Une larme roula sur la joue de Thomas.
FIN
Trop bien ce RP Merci à toi ! <3
Trop bien comme histoire bien terminé.