Chapitre I · Chapitre II :
C’est peut-être un piège songea le jeune homme, mais ai-je le choix ?
Après avoir pesé le pour et le contre, Thomas se mit en route vers la montagne située au nord du panneau.
– De toute façon je n’ai pas d’autre alternative, si je veux sortir de Minecraft je dois prendre des risques. De toute façon, je suis dans un jeu, je ne peux pas mourir, dit-il à haute voix pour se rassurer.
Le temps passa, la lumière solaire commença à baisser. La pénombre envahit le monde virtuel de Thomas.
– Cette montagne me paraissait bien plus proche à mon départ, il va falloir que je m’abrite pour la nuit si je ne veux pas me faire attaquer. Je vais prendre du bois pour me faire un abri de fortune.
Thomas coupa quelques bûches de chêne qu’il transforma le plus rapidement possible en planches. Une zone attira son attention, une petite cavité sous une colline, droit devant lui.
– Quelle aubaine il me suffira de boucher l’entrée et le tour sera joué, s’exclama-il.
Thomas s’abrita dans la petite cavité et boucha l’entrée avec des planches de bois, pour éviter toute intrusion. Il accrocha une torche au mur froid de la caverne, pour qu’un flot de lumière éclaire son abri naturel.
– Heureusement que j’ai pensé à tondre trois mouton sur le chemin, je vais pouvoir me faire un petit lit douillet, pour faire passer la nuit.
Le jeune homme posa le lit qu’il venait de fabriquer, avec ses trois laines et ses planches. Il s’allongea dans le lit et laissa le sommeil le gagner. Quelques heures plus tard, Thomas rouvrit les yeux. Une douleur ventrale le gênait atrocement.
– Qu’est-ce que j’ai faim, j’aurais dû prendre beaucoup plus de nourriture avec moi. Heureusement que la montagne ne se trouve plus loin.
Après deux heures de marche forcée, notre héros arriva enfin à destination. Vaincu par la fatigue et la faim, il s’allongea sous un arbre.
– Il peut m’arriver n’importe quoi je ne me relèverai pas, soupira-t-il.
– Et pourtant il le faudra bien, déclara une voix d’outre-tombe.
– Qui-ui-ui est là, s’inquiéta Thomas.
Un personnage avec une grande redingote noire sortit du couvert des arbres et s’avance vers l’adolescent. Le bout de son manteau semblait figé. Ni le vent, ni les herbes ne semblaient pouvoir le faire bouger. Quant à son visage, il était masqué par un col remonté très haut. Ses cheveux étaient recouverts d’un chapeau noir. Seuls ses yeux, eux aussi noirs comme la nuit, étaient découverts. À cet instant précis, il dévisageait Thomas avec attention. Le jeune homme resta cloué sur place par l’intensité du regard de l’homme. Il voulut se relever malgré ce qu’il avait déclaré auparavant, mais il demeura paralysé.
– Dans ce monde on m’appelle Trois.
Quel est ce nom ridicule ? Il me fait moins peur d’un coup.
– Et moi je m’appelle Thomas. Mais j’avoue ne pas savoir par quel moyen, je suis arrivé ici.
– Les prophéties, déclara Trois sans hésitation.
– Pardon ?
– Les prophéties se réalisent Thomas, depuis des millénaires les prophéties parlent d’un jeune homme qui viendra sauver notre monde, dit-il presque en transe.
– Je pense qu’il doit y avoir erreur, je suis bien dans le jeu Minecraft qui a été créé il y a de cela six ou sept ans. Il est donc impossible que des prophéties qui datent de plusieurs millénaires influencent mon destin. De plus, les prophéties n’existent pas, s’exprima Thomas sur un ton sans équivoque.
– Mon jeune ami tu as bien des choses à apprendre. Viens avec moi, je vais tout t’expliquer dans ma maison pour que tu puisses manger à ta faim, tu as l’air affamé.
Je n’ai pas d’autre choix, il faut que je sorte de ce jeu, et en plus je suis vraiment affamé.
Les deux hommes, marchèrent une vingtaine de minutes avant d’apercevoir une maison de taille moyenne, dans un style simple et épuré, toute en bois. Ils entrèrent et s’installèrent dans la salle à manger où se trouvaient une table et deux chaises, comme si tout était prévu. Trois sortit des carottes, des pommes de terre, et des steaks de cochons de son coffre à nourriture situé dans la cuisine.
Thomas mangea avec appétit pour retrouver ses forces, tandis que l’homme à la redingote noire le regardait sans parler. Lorsque le jeune homme eut enfin fini de manger, Trois ouvrit la discussion.
– Je vais essayer de répondre à tes interrogations en étant le plus clair possible. Tout d’abord, il faut que tu saches que lorsqu’une seconde s’écoule dans ton monde, il s’écoule cinq heures ici. Nous en sommes donc à notre douzième millénaire. Concernant les prophéties, elles existent belles et bien. Elles nous parlent d’un jeune homme qui viendra sauver notre monde. Je sais que ce n’est pas facile à croire mais c’est la stricte vérité.
– C’est impossible … c’est impossible. C’est juste une cauchemar, je vais me réveiller.
– Non Thomas tu dois faire face à ton destin, déclara gravement Trois.
– Ce n’est tout simplement pas rationnel, et puis qu’est-ce qui pourrait menacer un monde virtuel ? Le questionna le jeune héros.
– Une pourriture, le nether gagne du terrain. Les arbres pourrissent, les fleurs fanent, les animaux meurent et les hommes tombent malades. Bientôt les morts régneront en maîtres.
– Je n’ai pourtant vu aucune arbre mort, ni aucune fleur fanée.
– Il y a une sorte de frontière à l’est d’ici où toutes les fleurs sont fanées, les arbres morts et les hommes sous forme de spectres malveillants. Mais cette frontière s’approche, et les créatures des ténèbres se font de plus en plus dangereuses la nuit.
– Mais comment est-ce possible ? Balbutia Thomas.
– Cette abomination représente l’emprise de Minecraft sur les jeunes de ton âge, bientôt cette pourriture recouvra le jeu dans son entièreté et toute personne se connectant au jeu se retrouvera dans ta situation, piégée dans Minecraft.
– Il y a donc un lien entre ce monde et le mien…
– Effectivement, et il grossit de jour en jour sans que personne ne s’en aperçoive de l’autre côté de l’écran.
– Mais que dois-je faire, pour stopper ce phénomène ?
– Tu as sûrement les trois emplacements en dessous du vortex par lequel tu es arrivé.
– Oui effectivement, je les ai vu, s’enthousiasma l’adolescent.
– Pour retourner chez toi, et fermer définitivement le vortex, il te faudra récupérer les trois cristaux qui permettent cela. L’un se trouve ici chez moi, un autre dans un marécage où la pourriture a pris racine et le dernier se trouve dans la forteresse du maître du nether, Garzok.
– Pourquoi il faut toujours que ça tombe sur moi ? Il faudra bien que je sorte un jour d’ici et puis plus rien ne m’étonne depuis hier.
– Nous nous mettrons en marche à l’aube avec mon cristal. Nous irons au village qui se situe au pied de la montagne pour prendre des provisions et deux équipements complets. Il ne te reste plus qu’à faire face à ton destin Thomas.
[À suivre]
Je peut en faire une map ?
Bravo très bien rédigé ! Merci du partage <3
Très bien rédigé ( comme d’habitude ^^ )
Hâte de voir la suite !