Bonjour chers lecteurs et lectrices,
Voici la suite des aventures du petit Yoann que vous attendiez tant. Je ne vais pas faire d’énorme introduction comme d’habitude, mais je viens juste vous avertir que désormais je mettrai les liens des anciens articles au tout début si jamais vous n’avez pas pu lire ce qui c’était passé !
Bonne lecture.
Épisode II : Le monstre noir
Une fois retourné à la maison, j’ai pu constater les dégâts de la nuit précédente. Les vitres de la maison avaient été cassées, la porte avait disparu quand le zombie était entré, des flèches étaient plantées partout sur la façade et des blocs de bois avaient disparu ou avaient été déplacés à plusieurs mètres dans la prairie. La niche de Sparky n’avait pas été épargnée non plus. J’allais mettre beaucoup de temps pour tout reconstruire. Les douleurs générées par les blessures infligées par les monstres et ma chute du balcon ne se faisaient plus ressentir. Ce monde était bien différent du Minecraft que je connaissais. La manière de faire avec les objets avait changé, les dégâts causés par les monstres se ressentaient et la fatigue était bien présente. Ce qui m’a amené à me demander comment je me suis retrouvé ici et pourquoi. Qu’est-ce qui a fait que je me sois retrouvé à l’intérieur du jeu ? Je pensais surtout à mes parents qui allaient surement se demander où je me trouvais. Peut-être que tout ça avait un rapport avec le temple dans lequel j’ai explosé à cause d’un creeper. Quoi qu’il en soit, j’avais d’ores et déjà choisi d’y retourner à un moment ou un autre, pour essayer de trouver les réponses à mes questions. Mais il fallait que je me prépare pour être sûr que je ne mourrais pas une deuxième fois là-bas
J’entrepris donc de reconstruire ma maison en commençant par rassembler les blocs de bois qui avaient été déplacés au loin. Les blocs étaient lourds et étaient durs à porter. J’ai mis au moins 10 minutes pour remettre le premier prêt de la maison. Une fois quatre blocs déplacés, j’ai pensé qu’il fallait que je fasse une pause. La fatigue était toujours là. Il fallait que j’aie un lit pour pouvoir dormir et reprendre des forces. Mon ventre gargouilla. Il fallait aussi que je mange. Toute l’agitation d’hier m’avait creusé l’estomac. Je suis allé derrière ma maison et ai regardé les vaches et les moutons dans leurs enclos. Dans leurs yeux je voyais encore de la peur causée par l’apparition des monstres.
« Non je ne peux pas faire ça » me dis-je.
Et pourtant si. Il fallait que je tue quelque une de mes bêtes pour que je puisse manger et me fabriquer mon lit. Je suis donc entré dans l’enclos. J’ai regardé encore l’un des moutons dans les yeux.
« Désolé… » ai-je dit.
Puis j’ai commencé à frapper. Le mouton hurla. Ce cri était horrible et je sentis une grande douleur dans mon cœur. Comment pourrais-je tuer un animal alors qu’il ne m’a rien fait ? Comment pourrais-je le tuer tout simplement ? Mais il le fallait. J’ai donc continué à frapper encore et encore jusqu’à ce que le mouton tombe et disparaisse, laissant un petit bloc de laine sur le sol. Les larmes coulaient de mes yeux. J’avais pour la première fois de ma vie, tué un être vivant. Voyez-le comme vous voulez, mais c’est une expérience difficile. Savoir que vous venez d’ôter la vie est une chose dure à porter. Et il fallait que je fasse ça encore plusieurs fois pour pouvoir avoir de quoi manger et dormir.
Une fois trois moutons et deux vaches tués je me sentais vraiment très mal. J’avais vomi plusieurs fois alors que je pensais ça impossible dans ce jeu. Mais au moins j’avais ce dont j’avais besoin. Je suis retourné devant ma maison et me suis assis sur un des blocs de bois que j’avais rapprochés. J’ai soupiré et ai pensé que ce jeu ne devait pas m’aimer pour m’infliger tout ça. Je me suis relevé et ai remarqué quelque chose. Il ne restait plus que trois blocs de bois sur les quatre qui étaient là. J’ai regardé partout autour de moi et j’ai vu le bloc. Il était dans les mains de quelque chose. Une forme grande et fine se dirigeant vers les bois. Ce qui m’a frappé c’est surtout sa couleur noire et ses petites vapeurs violettes. Je me suis approché de cette chose et elle s’est retournée en me regardant. Elle dégageait un son très doux et ne semblait pas agressive.
« Bonjour ? lui ai-je dit. — Grou hou… — Euh… C’est à moi ce que vous avez dans les mains… — Grou hou… »
Ce monstre ne semblait savoir dire que cela. J’ai levé la tête et ai regardé son visage. Il semblait lisse, tout aussi noir que son corps et ses yeux violets étaient magnifiques et profonds. Un bruit strident emplit ma tête. Un bruit que je n’avais jamais entendu et qui me fit trembler le corps de haut en bas tel un frisson. Le monstre noir n’avait plus son visage lisse et doux. Il avait maintenant des yeux emplis de rage et avait la gueule ouverte. J’ai reculé, transi de peur. Il balança avec une force incroyable le bloc de bois qu’il portait et disparut. J’ai regardé autour de moi. Il n’y avait plus de trace du monstre. Encore frissonnant j’ai reculé doucement en direction de la maison puis me suis retourné pour y courir le plus rapidement possible. Jamais je n’avais eu aussi peur et jamais je n’avais couru aussi vite. Cette chose horrible et noire était dangereuse, ça, j’en étais sur. Malheureusement je n’ai pas pu atteindre la maison. Je m’étais cogné contre quelque chose et suis tombé par terre, sur le dos. Le monstre noir était devant moi, en rage, me fixant toujours de ses grands yeux violets. Il se baissa et me prit dans ses bras de la même manière que le bloc qu’il tenait quelques secondes avant. Puis quelque chose se produisit. Les petites fumées violettes du monstre m’entourèrent entièrement et plus rien. Tout devint noir. Je me sentis perdu, étouffé. Il faisait froid. Les particules violettes réapparurent puis je me sentis tomber sur le sol. Je n’étais plus dans la prairie, remplacée par un sol blanc jaunâtre. Le ciel bleu n’était plus là remplacé par un vide indescriptible. Et des milliers de monstres noirs me regardaient. La peur était plus grande que jamais en moi. Un grand cri retentit puis je me sentis tiré vers l’arrière, traîné sur le sol et transporté dans les airs. Je n’eus même pas le temps de voir ce qui me tirait qu’elle me lâcha, me laissant tomber vers une profondeur ténébreuse. La chute fut longue. Je ne savais pas où j’étais. Je ne savais plus qui j’étais. Je ne savais même plus à quoi je ressemblais. Je savais juste que je n’étais rien qu’un simple morceau de vie parmi tant d’autres. Je sentis mon corps disparaître, aspiré par le néant. J’entendis une dernière fois le cri de ce qui m’avait balancé dans le vide avant de sombrer dans les ténèbres.
Le réveil fut brutal et soudain. Le soleil m’éblouit et Sparky se précipita sur moi, me léchant de partout. J’étais de retour dans la prairie. Le monstre noir avait disparu. Mon corps était là. Je savais que j’étais Yann, je savais que j’étais dans Minecraft suite à un phénomène bizarre… Mais cette chose noire et cet endroit empli de ténèbres étaient un mystère. Si ça avait un rapport avec ce qui m’a amené ici, il fallait que j’y retourne. C’était une certitude.
Épisode III : Steeve
J’ai eu du mal à me remettre de ce voyage dans les ténèbres. Pas physiquement, car la fatigue ainsi que la faim avaient disparu, mais mentalement. Est-ce que c’était ça la mort ? Perdre toute sa conscience était une chose que je n’avais imaginée comme aussi horrible. Il allait falloir que je fasse plus attention à ce qui m’entoure, car ce jeu ne m’avait surement pas montré toutes ses surprises.
Pendant que je reconstruisais ma maison, je vis une chose au loin dans la prairie une chose posée à terre. Je n’y ai plus prêté attention pendant un moment jusqu’à ce que cette chose ait semblé s’être rapprochée. Ça ne ressemblait à aucun monstre que je connaissais et ça ne ressemblait d’ailleurs pas à quelque chose de vivant. Je me suis donc arrêté dans ma tâche et me suis approché. J’ai vu une écriture pendant que je me dirigeais vers la chose. On aurait dit une pancarte posée à même le sol. Un mot était gravé dessus, comme taillé maladroitement : « Salut ». J’ai regardé autour de moi de peur qu’il y ait quelqu’un dans les parages prêt à me sauter dessus. J’ai vu une autre pancarte un peu plus loin, mais m’éloigner de la maison comme ça était dangereux, car je n’avais pas d’équipement pour me défendre. J’ai sifflé Sparky pour qu’il me rejoigne. Il a tout de suite couru vers moi, s’agitant comme un fou. « C’est bien mon grand. Va chercher ! » lui ai-je ordonné en pointant la pancarte du doigt. Sparky courut dans la direction indiquée, mais s’arrêta d’un coup à quelques mètres de la pancarte. Quelques secondes passèrent, mais mon chien ne réagissait toujours pas.
« Apporte, mon chien. Allez ! »
Sparky ne réagissait toujours pas. Je me suis donc décidé à approcher pour récupérer moi-même la pancarte. Mais soudain Sparky se retourna en direction de la maison et couru en gémissant la queue entre les pattes. Quelque chose venait de lui arriver, c’était bizarre. J’ai donc regardé la pancarte après m’être suffisamment rapproché, et ai pu lire les quelques mots qui y étaient gravés. « Moi c’est Steeve ». J’ai de nouveau regardé autour de moi, par peur. Quelqu’un me donnant son nom comme ça en me parlant par une pancarte, c’était forcément pour se jouer de moi. J’ai pris la pancarte et tout d’un coup j’eus un flash dans mes yeux. Une sorte de grande lumière éblouissante ne durant qu’une seule seconde. J’ai secoué la tête pour reprendre mes esprits. Peut-être que Sparky avait senti qu’il y avait quelque chose d’étrange avec ces pancartes et avait pris peur. Ça devait surement être des objets magiques dont je n’avais pas connaissance. Je suis donc retourné à la maison et suis allé poser les deux pancartes dans mon coffre, me disant que peut-être ça me servirait plus tard.
Lorsque je suis retourné dehors après avoir posé les panneaux de bois dans mon coffre, la stupeur me prit, car une autre pancarte était posée devant ma porte cette fois. Il y était marqué d’autres mots. Je l’ai pris pour mieux la lire. « Aide-moi » ai-je lu. Je ne compris pas ces mots. Qui pourrait m’envoyer un tel message ? Était-ce une autre mauvaise blague de ce jeu ? Une autre pancarte tomba du ciel et se planta dans le sol. Cela me surprit tellement que j’en suis tombé par terre, sur le sol de l’entrée de ma maison. Sur cette autre pancarte, quelque chose me frappa. Ce n’était pas sa forme rectangulaire un peu déformée ou sa gravure maladroite comme sur les autres, non. C’était deux simples mots dans la phrase sculptée dans le bois. « Je suis comme toi ». Quelqu’un comme moi était ici. Quelqu’un de mon monde se trouvait là quelque part et m’envoyait des messages. Je sentis la joie m’emplir le cœur. Peut-être que cette personne savait comment sortir d’ici. Une nouvelle pancarte tomba. Je me suis relevé pour pouvoir la lire. « Aide-moi ». Une autre pancarte tomba rapidement par-dessus l’autre, la brisant en deux. « Oh non ». Une nouvelle pancarte atterrit. « Il arrive ». Puis encore une autre. « Sauve-moi ». Plusieurs pancartes tombèrent les unes après les autres telles des gouttes de pluie torrentielle, toutes portant des messages suppliant de l’aide. « Libère-moi », « Au secours », « Empêche-le de me faire du mal », « Viens m’aider »… Un instant de calme s’installa pendant quelques secondes. Puis une dernière pancarte tomba, cette fois transperçant le toit de ma maison, atterrissant à mes pieds. Celle-ci était brisée à certains endroits et la gravure dessus semblait faite à la va-vite, comme si mon interlocuteur s’était dépêché. Mais l’unique mot qui y était inscrit était à lui seul suffisant pour me faire comprendre ce qu’il fallait que je fasse. « Temple ».
Après plusieurs heures de minage et de préparation de ma nouvelle armure et ma nouvelle épée, j’étais enfin prêt à partir. Sparky était lui aussi prêt au voyage. Il allait falloir que je retraverse bien des endroits différents et surtout que je retrouve mon chemin. On aurait dit que ce Steeve savait bien des choses pour qu’il m’indique le temple. Peut-être avait-il vécu la même chose que moi et peut-être avait-il trouvé un moyen de sortir d’ici, mais qu’il ne pouvait pas y arriver seul ? En tout cas on aurait dit qu’il était en danger. Si jamais il était la seule chance de sortir de là, il fallait que je le retrouve. J’ai regardé si j’avais tout ce qu’il me fallait pour partir en expédition et ai commencé à enfiler mon armure. Elle était très lourde et me tenait extrêmement chaud sous le soleil de midi, mais si jamais je rencontrais des monstres en chemin, seule elle me protégerait efficacement. Je me souvint de la direction à emprunter et Sparky et moi nous en allâmes de la prairie en direction du temple qui contenait peut-être ma solution pour retourner dans mon monde.
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Image à la Une de deemuun
Au risque de me répéter, tu mélanges passé composé et passé simple , il faut faire un choix, c’est l’un ou l’autre ^^
GG moi aussi j’ai hâte d’être dimanche !
Zut…
Je suis en train de faire la correction pour la suite des épisodes. Ce genre d’erreur ne devraient plus apparaître.
Episode 3:C’était deux simples mots dans la phrase sculptée dans le bois. « Je suis comme toi ».
C’est soit de soit quatre mais certainement pas de^^
Sinon très bonne histoire j’ai hâte d’être dimanche prochain!
Je viens de commencer à lire à l’heure où je fais ce commentaire et j’ai remarqué une faute au 2ème paragraphe de l’Episode II : « J’ai mis au moins 10 minutes pour remettre le premier prêt de la maison. » C’est pas plutôt : « …le preminer près de la maison. » ? ^^ sinon je sens que ça va être toujours aussi super ! :D